Pourquoi la séparation des pouvoirs est-elle la garantie des libertés ?

 


En plein siècle des Lumières, et face à la monarchie absolue au sortir du long règne de Louis XIV, l'immense penseur français Montesquieu définit en 1748 dans De l'esprit des lois,  l'organisation politique idéale pour garantir la liberté des citoyens. 

« Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser [...]. Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que le pouvoir arrête le pouvoir [...]

Lorsque, dans la même personne ou dans le même corps de magistrature, la puissance législative est réunie à la puissance exécutive, il n'y a point de liberté ; parce qu'on peut craindre que le même monarque ou le même sénat ne fasse des lois tyranniques, pour les exécuter tyranniquement. 

Il n'y a point encore de liberté si la puissance de juger n'est pas séparée de la puissance législative et de l'exécutrice. Si elle était jointe à la puissance législative, le pouvoir sur la vie et la liberté des citoyens serait arbitraire ; car le juge serait législateur. Si elle était jointe à la puissance exécutrice, le juge pourrait avoir le pouvoir d'un oppresseur. »

Montesquieu, De l'esprit des lois, 1748.

Cette distinction entre les trois pouvoirs : législatif (pouvoir de rédiger et de voter les lois), exécutif (pouvoir de mettre en œuvre les lois et de conduire la politique du pays) et judiciaire (pouvoir de faire respecter les lois) est au cœur des démocraties modernes. 


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